mercredi 30 novembre 2011

Le solaire de plus en plus compétitif !

La baisse continue des tarifs de production de l’énergie photovoltaïque est une réalité. Une nouvelle étape vient d’être franchie avec la dernière installation de Solaire Direct : 0,1 € le Kw/H

Rappel :

• Prix du Kw/h tarif le plus bas d’EDF pour les consommateurs : 0,1179 €

• Prix de production de l’énergie nucléaire : 0,042 € (CRE). Ce tarif ne prend pas en compte le coût des déchets et du démantèlement.


Produire un kilowattheure d'électricité à 10 centimes d'euro avec des panneaux photovoltaïques fabriqués en France et sans subvention : c'est possible. La régie d'électricité poitevine Sorégies a signé pour une capacité de production de 120 mégawatts à des tarifs lissés sur trente ans avec Solaire Direct.

Les premières années, la régie accepte de payer le kilowattheure quelques centimes d'euro de plus que le prix du réseau, mais se voit garanti au global un prix plafonné contre la hausse prévue du prix de l'énergie. En contrepartie, cette visibilité permet à Solaire Direct de lancer localement l'usine de production de modules.

« C'est un basculement pour la filière. Nous sortons du modèle subventionné pour un modèle alternatif en gré à gré. Le solaire devient une commodité comme le pétrole », assure le PDG Thierry Lepercq, qui ne cache pas l'intérêt d'autres opérateurs. Ce tarif de 10 centimes est rendu possible par l'effondrement (70 % sur un an) du prix des composants dû aux surcapacités mondiales mais également par le lissage sur trente ans contre vingt ans dans les montages classiques.

Il est à noter que contrairement au nucléaire, il n’y a pas de coût caché : les modules sont recyclables, l’installation est démontable aisément, la ferraille étant même valorisable.

Une étape significative est donc franchie dans la concurrence entre les divers moyens de production d’énergie.

lundi 28 novembre 2011

Haute trahison pour AREVA

Areva a confirmé ce lundi les informations de la presse faisant état d'un possible gros contrat en Allemagne. D'après 'Les Echos', le projet porterait sur la fourniture de 120 turbines, pour un montant estimé à 1,2 milliard d'euros (soit 1/4 d'EPR, un marché prometteur qui montre qu'AREVA peut se reconvertir facilement dans les énergies renouvelables) !

"Areva a été retenu en Allemagne pour deux autres parcs d'éoliennes en attente de financement", a déclaré à Reuters un porte-parole d'Areva.
Areva a déjà signé deux commandes fermes en Allemagne, pour 80 et 40 éoliennes dont 6 en activité en mer du Nord, au large des côtes allemandes.

AREVA accroît ses capacité de production en Europe. Il avait annoncé en juin dernier un accord avec l'espagnol Iberdrola Renewables pour développer conjointement des projets éoliens en mer en France dans le cadre de l'appel d'offres lancé par l'Etat français, qui vise 6.000 mégawatts de puissance installée d'ici 2020. Un accord avec Vinci et GDF Suez a également été conclu en mai pour mettre en place des parcs éoliens dans le cadre de cet appel d'offres de dix milliards d'euros.

Gageons que les séides du tout-nucléaire, M. Besson en tête, vont dénoncer AREVA pour haute-trahison !

samedi 26 novembre 2011

La médiocrité du débat nucléaire


Nicolas Sarkozy avait vertement critiqué l'accord conclu sur le nucléaire entre les socialistes et les écologistes qui prévoit la fermeture de 24 réacteurs nucléaires sur 58 en cas de victoire. En visite, vendredi 25 novembre 2011, dans une usine Saint-Gobain à Orange, puis à la centrale nucléaire du Tricastin, M. Sarkozy a fustigé ceux qui « tournent le dos au progrès » et dont la politique équivaudrait à « un retour à l'époque de la bougie ».
Nicolas Sarkozy, fait du nucléaire un de ses thèmes favoris de campagne. Non pas pour aborder objectivement un vrai sujet stratégique, comment assurer l’approvisionnement énergétique de la France pour les 50 prochaines années, mais dans un but politicien : essayer de semer la zizanie au sein de l’alliance PS-EELV (ils n’ont pas besoin de lui pour ça…)
Le vrai débat, économique, technologique, sécuritaire, sera ainsi occulté au profit de médiocres intérêts politiciens (au résultat incertains car sur un débat binaire pour/contre la majorité de nos concitoyens penchent pour le contre) et d’arrangements entre amis (il faut sauver les stocks options de la direction d’Areva et d’EDF dont les actions baissent).
A l’heure ou pays après pays (récemment le Mexique et de fait le Chili), les gouvernements décident d’abandonner le nucléaire, il est évident que l’outil industriel va souffrir. AREVA a prévu une vague de licenciement (y compris en France) qui va être reportée après les présidentielles à la demande expresse de l’Elysée. L’enjeu pour l’emploi, et la balance commerciale, est de mettre l’effort sur les produits qui correspondent au marché mondial : les énergies renouvelables, les économies d’énergies, l’efficience énergétique. Grâce à ses 7 pôles de compétitivité du secteur et ses entreprises innovantes la France est bien placée, il ne manque que le soutien de l’Etat pour réussir une percée industrielle et commerciale.

lundi 21 novembre 2011

Un accord qui n’engage que ceux qui y croient ….

Le célèbre aphorisme attribué à Jacques Chirac s’applique pleinement à l’accord EELV-PS adopté par les instances des deux parties, sauf qu’eux-mêmes n’y croient pas. On peut simplifier le psychodrame qui a agité les parties politiques (y compris l’UMP !), par ses résultats : le PS a confirmé l’option nucléaire (EPR, MOX) mais étudiera peut être son ampleur ; EELV a obtenu des circonscriptions en faisant semblant de croire que des candidats dissidents PS (dissidents jusqu’à leur victoire où ils seront réintégrés) ne se présenteront pas. Bref un accord de dupes ou le PS a atteint son objectif : un soutien au second tour des présidentielles pour F. Hollande.


Au fond il ne pouvait en être autrement. Le PS est sous domination idéologique du lobby nucléaire, il a suffit d’un coup de fil d’AREVA pour faire effacer la fameuse phrase sur le MOX, non par intérêt (sauf quelques élus concernés, comme l’était E. Besson du temps ou il était le spécialiste économique du PS) mais par paresse intellectuelle : il n’a jamais étudié sérieusement les scénarios alternatifs au nucléaire et leurs intérêts pour la compétitivité et l’emploi. EELV est au bord de l’asphyxie financière, sa trésorerie est digne de la Grèce, et avait besoin d’un accord pour récupérer des investitures l’assurant du financement de l’Etat.

Tout cela n’est pas glorieux, mais dans l’état actuel du rapport de force entre les deux parties, EELV a rapidement dilapidé son capital des élections européennes et régionales, il était difficile de faire autrement.


Est-ce à dire que le lobby nucléaire a gagné ? Sûrement pas, ce ne sont pas ces manœuvres politiciennes qui empêcheront la grande tendance du marché de l’énergie : la montée irrésistible du renouvelable et la maturité de ses solutions, l’abandon du nucléaire, les coûts exorbitants de l’EPR. Simplement le contribuable français mettra encore plus la main à la poche.

mercredi 16 novembre 2011

Le soleil brille ... à Porto Rico

Pendant que le sort de l’EPR donne lieu a des manipulations et des données mensongères sur ses espérances de vente, une entreprise française, FONROCHE, vient de remporter le marché d’une centrale solaire de 44 MW à Porto-Rico, dans le cadre du programme d’équipement de 150 MW de cet état.

La filière d’approvisionnement est française, elle utilise des trackers pour suivre le soleil. Alors que le marché du solaire a été affaibli par la polémique (justifiée en partie) sur les montants de rachats de l’électricité, il explose dans de nombreux pays, notamment en Inde, Amérique du Sud et Afrique. L’export pèsera 70% des activités de cette compagnie.

La preuve par le marché qu’une filière solaire est compétitive en France, et peut gagner des parts de marché à l’export. Pendant qu’AREVA peine à vendre son EPR, les entreprises dynamiques du renouvelables exportent.  Seul le gouvernement et une partie du PS ne le savent pas !

lundi 14 novembre 2011

EPR farce ou cacophonie ?

Le dossier EPR démontre l’incapacité des politiques à discuter sérieusement d’un dossier industriel en le polluant constamment avec des prises de positions idéologique à contre-sens des tendances du marché, dont au final les contribuables sont les victimes.

La question est pourtant simple : y-a-t-il un intérêt pour un producteur d’électricité à investir dans un EPR ? La réponse aussi : aujourd’hui non.

 
L'EPR « European Power Reactor » a été conçu par Framatome (devenu Areva) et Siemens au début des années 1990 dans le cadre du rapprochement franco-allemand voulu par les responsables des deux pays. A l’époque le programme nucléaire hexagonal se terminait, les équipes d’ingénierie nucléaire française devaient soit être dissoutes soit trouver un nouveau projet. En Allemagne, sous la pression, déjà, des Verts, le programme nucléaire était remis en question. Les politiques ont donc décidé de continuer à investir des milliards d’euros (à l’époque on pouvait se le permettre), uniquement pour satisfaire le lobby nucléaire des deux cotés du Rhin. D’où le lancement de cet hybride, dit de troisième génération, « conçu en Allemagne, sur le modèle du réacteur allemand Konvoi, deux fois plus cher que les centrales françaises », souligne un spécialiste du secteur. Le bilan des deux chantiers d'EPR en France et en Finlande, où délais et facture ont doublé, passant de quatre à huit ans et de 3 à 6 milliards d'euros, ont achevé de sceller le sort de l'EPR chez les producteurs d’électricité qui se tournent désormais vers un autre réacteur nucléaire, de moindre puissance 1000 MW, franco-chinois (ce qui n’arrangera pas l’emploi dans la filière nucléaire en France).

L’EPR apparaît donc comme un fantastique gaspillage dont le vrai coût reste à établir. Au bas mot plus de 12 milliards d’euros pour la France (études + pénalités en Finlande, + coût de Flamanville en attendant de pénalités en Chine ?), c’est à dire 0,7% du PIB !.

La droite, fidèle a elle même veut continuer ce gaspillage financier. Dans ces conditions, la position du candidat du PS apparaît assez incongrue. Ne devrait-il pas proposer de remettre à zéro ce dossier et d’en faire le bilan global plutôt que de vouloir à tout prix achever Flamanville ?

A tout prix, c’est la bonne expression, sauf que nous n’en n’avons pas les moyens.





mardi 8 novembre 2011

Le piège de l'EPR, le lobby nucléaire à coté de ses comptes !

Sous l'influence du lobby nucléaire, F. Hollande a annoncé son intention de continuer la construction de l'EPR de Flamanville, faisant par là même plusieurs victimes :
  • Les français qui via leur facture EDF vont continuer à payer pour un véritable éléphant blanc. Équipement inutile, coûteux  il n'est construit que pour permettre aux nucléocrates de disposer d'une référence en France pour exporter l'EPR. C'est oublier que ses références existent en Finlande (un chantier pas très glorieux) et en Chine. Une centrale en France ne sert à rien à une époque où les pays clients potentiels se désengagent du nucléaire (heureusement que Kadhafi n'est plus sinon il aurait été capable d'acheter 2 ou 3 EPR !).
  • L'équipe dirigeante d'EELV qui faisait de l'arrêt de Flamanville une condition d'un accord avec le PS. Elle devra manger son chapeau et faire un accord quand même tant la campagne d'Eva Joly est mal engagée, ce qui pourrait profiter a C. Lepage.
  • Peut être au final F. Hollande lui même. Porté par des sondages triomphants il oublie qu'au final on sera à des scores de type 52/48 et qu'à ce moment là les dynamiques positives ou négatives joueront à plein, François Mitterrand ou Lionel Jospin avaient su, en leurs temps, sacrifier Plogoff ou Creys Malville. Bien leur en a pris puisqu'ils ont été élus. Le pragmatique Hollande devrait s'en souvenir.
Pourtant une solution" politiquement correcte" est possible : l'annonce d'un audit sur le cas de Flamanville et l'arrêt des travaux en attendant cet audit.Il estvrai qu'il risque de démontrer que la sécurité de Flamanville n'est pas au top non pas pour des raisons d'ingenierie nucléaire mais tout simplement parce que le béton est son point faible : le point faible de l'EPR est la complexité des travaux de bétonnage nécessaire, et si le béton est mal coulé il faudrait tout cassé. Le nucléaire est victime ... du plus vieux métier du monde (maçon !).

Pourquoi F. Hollande a-t-il cette position sur le nucléaire et l'EPR ?

Le lobby nucléaire utilise l'incompétence technique du personnel politique français pour affirmer des contres-vérités avec suffisance par exemple l'interview du PDG d'EDF (grand ami de N. Sarkosy) dans le Parisien du 8 novembre http://www.leparisien.fr/economie/sortie-du-nucleaire-un-million-d-emplois-mis-en-peril-selon-le-pdg-d-edf-08-11-2011-1709010.php

A noter quelques perles sur la sortie du nucléaire "qu’une telle décision menacerait 400.000 emplois directs et indirects de la filière nucléaire, 500.000 emplois dans les entreprises actuellement localisées en France et très gourmandes en énergie, comme l’aluminium, qui risquerait de partir à l’étranger. Il faut y ajouter 100.000 emplois futurs provenant du développement du nucléaire mondial à partir de la France. Au total, 1 million d’emplois seraient mis en péril et cela coûterait entre 0,5 et 1 point de PIB."
La Société française de l'énergie nucléaire (SFEN) http://www.sfen.org/ association pro nucléaire estime à 100.000 le nombre d'emplois directs dans la filière, dont 23.000 agents EDF assurant l'exploitation des 58 tranches nucléaires, 20.000 intervenants d'entreprises sous-traitantes + 55.000 emplois chez Areva et le Commissariat à l'énergie atomique. Au mieux elle évalue à "100.000 emplois liés au tissu industriel qui s'est créé autour des centrales, et qui n'existeraient pas si elles n'étaient pas là ». Bref 5 fois moins que l'estimation du patron d'EDF (qui devrait donc être viré pour incompéténce par son actionnaire principal l'Etat)

En cas d'arrêt du nucléaire en France, tous les emplois de la filière ne disparaîtraient pas du jour au lendemain (il faudra au moins 20 à 25 ans pour sortir du nucléaire) et la France pourrait même développer une expertise qui peut occuper des salariés pendant des décennies : le démantèlement des réacteurs nucléaires.

En parallèle des emplois seraient créés dans les nouvelles sources d'énergie, mais ils sont plus difficiles à évaluer. Aujourd'hui 25.000 salariés qui travaille dans le photovoltaïque (soit déjà 1/4 des salariés direct du nucléaire). Dans le cadre d'une sortie du nucléaire, on estime que 100.000 emplois seront créés dans la production et autant dans la mise en oeuvre des réductions de consommations (par exemple pour les travaux de réhabilitation des bâtiments et d'efficacité énergétique). Sans compter l'export qui est un vrai gisement d'emplois car, contrairement au nucléaire, tous les pays sont des clients potentiels si la France produit des innovations dans le secteur.

Grèce, le bal des lâches

Soumis aux pressions de ses pairs européens, qui refusent le verdict populaire, Papandréou a du renoncer à son projet de référendum. En prime il quitte le pouvoir au profit d'une coalition d'union nationale (en fait les parties de gouvernement de droite et de gauche).
L’Europe soupire lâchement croyant avoir réglé la crise grecque en faisant entrer au gouvernement le partie qui a truqué les comptes présentés à l'Europe. Il est vrai que le nouveau président de la BCE est l'ancien co-responsable du trucage des comptes grecs du temps où il travaillait chez Goldman Sachs !

Tout est donc en place pour que l'agonie grecque continue en 2012, les responsables politiques étant incompétents et les forces du redressement grec trop faible pour mobiliser les citoyens sur la sauvegarde de l'intérêt général.

Plan Fillon, plan d'attente (II)

Le nouveau plan Fillon est un véritable chef d'oeuvre de politique politicienne. Les mesures qu'il propose ne monteront en puissance que dans quelques années (par exemple le gel du barème de l'impôt) tout en faisant semblant de prendre des mesures tout de suite. C'est le gouvernement issu des élections de 2012 qui devra soit l'annuler (avec les risques immédiat de sanction par les marchés financiers) soit l'annuler et présenter simultanément un plan de plus large envergure.
Les classes sociales censées soutenir l'UMP sont épargnées : l'augmentation légère de la TVA sur la restauration ne compense évidemment pas sa large baisse. Les efforts pour rétablir l'équilibre des retraites porteront sur les futurs retraités, pas sur les retraités actuels (pourtant plus riche que les salariés) qui ont le tort de mal voter.
On pourrait continuer à critiquer les diverses mesures qui de toute manière ne répondent pas au défi à relever, le retour à l'équilibre budgétaire, et ne vise qu'à maintenir le sacré AAA jusqu'aux élections. Après tant pis pour le vainqueur qui devra gérer une situation aggravée.


mercredi 2 novembre 2011

Grèce : à chacun ses responsabilités.

Le gouvernement Grec a choisi, par référendum, de demander au peuple grec un quitus sur ses négociations avec l’Union Européenne. Immédiatement les marchés baissent et le personnel politique européen est tétanisé par cette initiative pourtant au combien démocratique.

Il est possible que ce référendum soit reporté aux calendes grecques si le gouvernement perdait sa majorité parlementaire obligeant alors à des élections anticipées. Néanmoins cette initiative ne peut qu’être approuvée. En effet :

• Soit le peuple grec approuve l’accord négocié avec l’UE et il bénéficie d’une remise de 50% sur sa dette, ce qui est généreux car le capital de la dette a bien été utilisé par les grecs, et la Grèce peut se redresser si elle prend les bonnes mesures (notamment fiscales).

• Soit il désapprouve l’accord et au final la Grèce sort de l’euro et sûrement de l’Europe, ce qui ne résout pas le problème de sa dette qui restera due même si la perspective de son remboursement est lointaine, et entrainera une crise d’ajustement violente. C’est la plus mauvaise situation pour les grecs, mais ça sera leur choix.



Cette situation est due à la mauvaise gouvernance du pays et à la myopie de l’Europe qui a laissé faire (ce qui rend équitable la décote de 50%). Elle est due aussi au peuple grec qui a trouvé normal de frauder massivement le fisc, de dispenser son église d’impôt et de se payer une armée dispendieuse (5% du PIB). C’est là le vrai motif d’indignation et non dans la recherche de bouc émissaire (L’Europe, les banques, …).



Les banques qui ont continué de prêter à la Grèce alors que sa situation n’était pas tenable ont fait un mauvais choix, il est donc normal qu’elles en payent les conséquences en participant à la décote de la dette et par une réduction, voire la suppression des dividendes à leurs actionnaires. Si ces derniers sont mécontents, qu’ils sanctionnent les dirigeants qui se sont accordés de généreuses rétributions pour un travail très médiocre, on en voit le résultat.



La crise grecque remet à l’ordre du jour la notion de responsabilité individuelle et collective. C’est une bonne chose car c’est le fondement de la démocratie.

Sortir du nucléaire une foi !

Après l’Allemagne, l’Espagne, la Suisse, l’Italie, la Belgique choisit de sortir du nucléaire. Les marchés potentiels pour l’industrie nucléaire française se réduisent rapidement : les projets en Chine ou Inde ne servant, pour ces pays, qu’à développer leurs industries nationales pour être autonome par la suite (cf le TGV en Chine !).

 

Concrètement cela signifie que les nouveaux réacteurs, s’il y en a de commandés, seront moins nombreux donc plus cher. Le prix du KW nucléaire, déjà largement sous-estimé, ne peut qu’augmenter à un moment ou le prix du KW des diverses énergies renouvelables décroit. Les courbes se croisent déjà pour l’éolien, pour le photovoltaïque elles se croiseront dans les 10 ans au plus tard.

La bonne stratégie pour la France est donc d’investir massivement en R&D et en production dans les énergies renouvelables pour conquérir les marchés extérieurs où nous sommes devancés par les danois ou les allemands. Cette stratégie peut en partie être menée avec les entreprises engagées dans le nucléaire car certaines techniques sont proches. Elles ont donc des opportunités de reconversion.

De nouveaux marchés sont directement liés aux énergies renouvelables, en particulier celui du Smart-Grid (réseau intelligent) (il s’agit de gérer offre et demande en temps réel) ou celui du stockage où tout est ouvert à condition d’investir en R&D car aucune technologie ne se détache.



A la clé de la sortie du nucléaire des centaines de milliers d’emplois, de l’exportation et au final un monde plus vivable. C’est donc une opportunité de business mondial que la France est en train de laisser passer avec sa politique du tout-nucléaire. A voir si la nouvelle majorité issue des élections de 2012 saura redresser la barre.