vendredi 9 mars 2012

Chantage et impérialisme chinois

La Chine (comme la Russie, les USA et de nombreux autres pays), fait pression sur l'UE pour qu'elle retire son projet de taxation du kérosène pour les compagnies aériennes desservant un aéroport européen. Elle menace de bloquer l'achat d'Airbus par ses compagnies aériennes et a interdit à ses mêmes compagnies de payer cette taxe.

Que des pays pollueurs et des lobbys s'opposent à une environnementale, quoi de plus normal ... chez eux. L'UE ne prêtant pas imposer à la Chine d'adopter une fiscalité environnementale, mais sur son territoire elle a la maitrise de sa fiscalité. L'attitude de la Chine est impérialiste, l'UE et nos gouvernements doivent ignorer les menaces chinoises, mais aussi préparer des mesures de rétorsion si elle les mettait en œuvre. Ce n'est pas le cas beaucoup de ses dirigeants, allemands en tête, sont prêt céder aux désirs des nouveaux mandarins.

Ne pas acheter d'Airbus, pénaliserait d'abord les compagnies chinoises qui ont besoin de se moderniser. Néanmoins cette mesure est intolérable, l'UE et sinon la France en tant qu'actionnaire d'EADS, doit menacer de suspendre les approvisionnements de l'usine d'Airbus construite en Chine, et qui sert surtout à la Chine de se doter d'une capacité à concurrencer notre propre industrie aéronautique (comme les transferts par Siemens de la technologie TGV a surtout servi à la Chine à évincer les entreprises européennes y compris à l'export). Cette mesure aura néanmoins des conséquences financières pour Airbus qu'une taxation, aux frontières de l'UE ou de la France des produits chinois compensera.

L'impérialisme économique chinois est inacceptable tout comme la couardise des dirigeants européens, et des candidats français à la présidentielle, dont aucun n'aborde cette question de front préférant disserter sur la viande Halal ! A voir peur de la Chine alors qu'on lui achète plus qu'on ne lui vend est stupide et révélateur du manque de leadership et de vision politique.

On ne résoudra pas nos problèmes économiques sans traiter le problème du dumping social et écologique des pays émergents. Il ne suffit pas d'en parler il faut agir. La Chine nous en donne une excellente occasion par son arrogance à vouloir régenter notre fiscalité.