vendredi 20 janvier 2012

La consommation d’électricité – et du gaz – a diminué de 6,8 % en 2010, en France.

La consommation d'électricité en France a chuté de 6,8 % (bilan électrique 2011, RTE). Elle n’avait jamais, dans le passé baissée dans ces proportions.

Plusieurs explications sont avancées : la douceur du climat, selon les météorologues, il faut remonter à 1900 pour retrouver la trace d'une période aussi clémente ; le ralentissement économique a directement touché la consommation d'électricité dans l'Hexagone. ; enfin les politiques d’économie d’énergies se traduisent aussi dans les données de consommation.

Dans ce contexte, les exportations françaises d'électricité sont en hausse de 89 % par rapport à 2010. Cette hausse est due en grande partie à la décision de l'Allemagne de sortir progressivement du nucléaire. Les énergies renouvelables poursuivent leur essor en France : l'éolien affiche désormais une capacité de 6640 MW (+ 15 %) tandis que le solaire a dépassé la barre des 2000 MW.

Parallèlement la baisse de la consommation de gaz en Europe a fait baisser les cours des prix de gros, seuls les français – compte-tenu de la complexité des règles de fixation des prix du gaz ne voient pas leur facture baisser. La chute de la consommation s'est répercutée sur les cours à partir de septembre-octobre. Ainsi sur le marché néerlandais les prix spot ont perdu près de 20 % depuis cet été.

L’ampleur de l'écart entre les prix du gaz sur les marchés spot et ceux de leurs contrats d'approvisionnement long terme pénalise les consommateurs. En effet indexés sur les prix du pétrole, ces contrats de long terme s'avèrent de moins en moins compétitifs : les contrats de long terme ont actuellement un coût d'approvisionnement de 34 euros par MWh pour une livraison à un mois, contre un prix de 21 euros sur le marché néerlandais du gaz. La volatilité des prix du gaz et de ceux du pétrole ne profite pas aux consommateurs français (sauf pour la hausse).

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