mercredi 14 décembre 2011

Gréce, l'intervention du FMI est pire que le mal.


Selon M. Thomsen, chef de la mission du FMI en Grèce, la Grèce doit arrêter d'augmenter ses impôts et réduire massivement son secteur public, au risque sinon que le déficit public du pays reste bloqué autour de 10% du PIB, son probable niveau en 2011.
Il constate que « il n'y a plus de marge" pour une politique de hausses d'impôts et selon lui "on a besoin d'une réduction du secteur public pour obtenir des résultats".  Sur la collecte d'impôts, "nous avons clairement atteint la limite" a-t-il dit. "Le poids des nouveaux impôts tombe sur un nombre limité de contribuables qui n'ont pas d'autre option que de payer". Donc pour le FMI la solution
" avancer de manière plus agressive pour fermer entreprises et entités publiques". Il a prôné des suppressions d'emplois pures et simples dans le secteur public, au prix de licenciements et plus seulement de mises en retraite anticipées.
Il est incroyable que face à une délinquance fiscale importante, le FMI propose de baisser les bras et non pas de mener une guerre à la fraude, y compris dans es paradis fiscaux comme la Suisse où sont déposés sur les comptes grecs plus d’argent que nécessaire pour rembourser l’ensemble de la dette du pays, mais au contraire de prendre acte de la fraude et de baisser les dépenses de l’Etat. Certes une partie des fonctionnaires grecs ont été embauchés pour des raisons politiciennes, et n’ont pas leur place dans une organisation efficace, mais sabrer indifféremment dans le secteur public est contre-productif.

En même temps le FMI constate que l'économie du pays va de plus en plus mal. En 2011, le PIB grec se réduirait de 6%, une quatrième année consécutive de baisse. Il propose donc d’aggraver la situation sociale pour accélérer la décroissance grecque, et de laisser les fraudeurs tranquilles. Bel exemple d’incompétence et d’aveuglement, on est clairement dans un cas d'école ou l'intervention du FMI est un remède pire que le mal.

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